Qu’est-ce que la pêche en tenkara?
Traduction de Thomas Piard
Cette question simple a une réponse très simple : “Tenkara est une pêche à la mouche traditionnelle japonaise ». Elle a été développée pour attraper les truites et les ombles dans les ruisseaux de montagnes, pour que les villageois, avec peu ou pas de moyens, puissent survivre. A l’origine, ce n’était pas un sport de loisir. C’était une question de vie ou de mort.
Aujourd’hui, ce sport a évolué de telle manière que l’on peut y trouver à la fois de l’excitation et de la relaxation – Mais vous verrez au fur et à mesure de cette page, qu’après le sommet, il y a tout le dessous de l’iceberg… Une phrase souvent répétée par Daniel Galhardo de la société Tenkara USA suggère que c’est « juste une canne, une ligne, et une mouche ». Ce qui souligne l’absence de moulinet et le minimalisme du matériel. C’est incroyablement élégant lorsque c’est correctement pratiqué.
Bien que cela en surprenne beaucoup, la “boucle” du lancer de la pêche à la mouche est au centre de l’élégance, la délicatesse, et le plaisir du tenkara.
Mais chaque réponse simple et courte laisse de côté une montagne de détails fascinants, liés à la culture, les techniques, et l’histoire du tenkara. La surcharge d’informations peut être perturbante et il est difficile d’avoir des informations sûres et vérifiées. Par contre, il est BEAUCOUP plus simple d’avoir de mauvaises informations, et de mauvais conseils sur le tenkara sur internet… Et beaucoup pensent encore que c’est simplement déposer une mouche verticalement au bout d’une canne télescopique…
Cela – et une tonne d’autres mythes et idées fausses – peut écarter les gens qui pourraient prendre plaisir au tenkara s’ils avaient eu une bonne initiation à ce sport. Ce dont vous avez besoin est une explication précise, claire et détaillée de ce qu’est vraiment le tenkara. Et cette page en est le premier pas.
Voici ce que cette page va vous fournir, pour vous donner une information claire:
- Cannes Tenkara (traditionnelles et modernes)
- Mouches Tenkara (La plupart n’ont PAS les hackles inversés au Japon)
- Pêche Tenkara (Les principales techniques qui le différencient de la pêche à la mouche «traditionnelle»)
- Epuisettes Tenkara (Connues sous le nom de « Tamo », une adjonction récente au tenkara)
- Histoire du Tenkara (Ancien, moderne, et son « saut » du Japon à l’ouest)
- Monde du Tenkara (Origines connues, mythes & Comment Yuzo Sebata – alias “Sebata-san” – aida à conquérir le monde!)
En fait, commençons par le monde lui-même. Bien qu’il y ait beaucoup d’histoires, il n’y a que peu de faits connus. De plus, parce que la culture traditionnelle du tenkara appartient à des gens qui ne prenaient pas de notes écrites, il y a une limite naturelle au-delà de laquelle on ne peut remonter. Mais il serait abusif de dire « on ne sait rien ». Le truc cool, c’est que ce que l’on sait nous aide vraiment à raconter l’histoire du tenkara.
Tenkara (テンカラ ou てんから dans les anciennes parutions)
Le mot ne possède pas de « kanji » (idéogramme chinois) en japonais. Il est simplement écrit comme il se prononce. En fait, les anciennes parutions, – et particulièrement les magazines – utilisaient indifféremment les alphabets japonais katakana ou hiragana pour indiquer ce mot. Ce qui est intéressant, c’est que le katakana est actuellement le standard d’écriture pour Tenkara ou « テンカラ » parce que c’est le système d’écriture utilisé pour décrire le monde naturel comme les plantes, les animaux et les minéraux – ou les mots « empruntés » à d’autres dialectes ou langages.
L’hiragana (ex. てんから) peut aussi être utilisé pour n’importe quel son du japonais, et l’un de ses usages est d’écrire les mots japonais pour lesquels il n’y a pas de kanji – et aussi lorsque l’auteur ne connait pas le kanji approprié, d’ailleurs.
Parce que les deux alphabets étaient utilisés dans le passé, cela suggère que ce mot était accepté comme étant japonais. Ce qui est étonnant, c’est que, sans idéogramme, la signification des syllabes dépend de ce que vous savez ou devinez de la signification ! Le japonais n’utilise qu’un nombre relativement peu important de sons – donc ces sons sont souvent réutilisés et recombinés de diverses manières. Le son « kara » signifie « vide », « après », « depuis », et « parce-que/à cause de », et sûrement d’autres dont je n’ai jamais entendu parler.
Parce qu’un son peut faire référence ou être une partie de différents kanji – et pire, qu’un même kanji peut se prononcer de plusieurs façons – la traduction est difficile. En d’autres termes, il n’est pas sûr d’affirmer qu’une traduction littérale du son « ten » (ciel) et « kara » pour donner « depuis le ciel » « depuis les cieux » est correcte.
De la même manière, l’idée que le style « tenbin karabari » puisse être réduit en « tenkara » semble une théorie intéressante. Malheureusement, il n’y a aucune preuve directe pour asseoir cette idée. « Karabari » signifie « hameçon vide/seul », et le matériel utilisé dans cette pêche est un hameçon triple, avec un plomb au-dessus, monté sur ce qui ressemble aux perches de transport appelées « tenbin » – mais cette technique n’a aucun lien avec le tenkara. (C’était plutôt une méthode de grapinage des saumons.).
Histoire du Tenkara
Il y a, cependant, au moins une explication plus complète sur comment le mot « tenkara » a été utilisé pour se référer directement au style que nous connaissons aujourd’hui… Et nous avons été assez heureux pour parler avec deux personnes qui ont une expérience directe de différentes parties de l’histoire (Yamada-san et Sebata-san). C’est ici que l’histoire du mot en particulier fait le pont avec l’Histoire en général.
La Connection Matagi
Miwa Satoshi a eu la gentillesse de rendre compte ses recherches et en a aussi parlé sur des forums de pêche au tenkara (en entier ici). Il y décrit comment les bûcherons de la région de Tōhoku utilisaient les mots de tegara, tenkara, tengura, tenkarako, ou tenkako pour décrire les insectes volants. Ces mêmes clans de bûcherons/menuisiers (connus sous le nom de kijiya ou kijishi) auraient, naturellement, fait référence à la pêche à la mouche sous le vocable « tenkara-tsuri ».
Selon Wikipédia, les Kijiya seraient originaires d’un seul village, Higashi-Ogura, dans le district de Kanzaki, de la préfecture de Shiga. Groupe nomade et minoritaire, ils se déplaçaient en petites cellules de quelques familles, récoltant du bois dans les montagnes (ils avaient besoin pour cela d’une permission spéciale de l’empereur, car tous les arbres et animaux lui appartenaient !) Bien que leurs origines viennent des régions centrales et sud, densément peuplées, à l’aube du 20ème siècle, ils étaient réduits à un petit nombre de groupes, éclatés sur la région de Tōhoku au nord du Japon.
Les Kijishi n’étaient pas le seul clan nomade spécialisé dans les montagnes du secteur. Ils partageaient les montagnes avec les chasseurs d’ours « Matagi » (qui avaient transporté leur culture avec eux loin en dessous du nord du Japon à Hokkaido – et le peuple natif les « Ainu »). Dans ce mélange, vous trouviez aussi les shokuryoshi – pêcheurs professionnels qui utilisaient les méthodes traditionnelles de pêche à la mouche japonaise.
Quand vous reliez tout ça à la géographie du Japon, cela devient très intéressant…
Au Japon, le terme « Shoku-nin » désigne une personne qui a complètement maîtrisé sa profession. Alors que « ryoshi » renvoie habituellement aux pêcheurs en mer professionnels ; les pêcheurs à la mouche professionnels des torrents de montagne auraient reçu le « shoku », comme un moyen de marquer leurs compétences exceptionnelles, et leur mode de vie de montagnards survivalistes. Les shokuryoshi étaient donc les pêcheurs de tenkara originaux.
Les compétences des Shokuryoshi venaient probablement des Matagi à l’origine. En fait, les chasseurs d’ours Matagi attrapaient souvent des iwana (omble à points blancs) et les déplaçaient aux sources des torrents où des « chutes bloque-poissons » ou « uodome » empêchaient les poissons de les coloniser naturellement. De cette manière, ils avaient un stock permanent d’apports protéinés si une chasse tournait mal et qu’ils étaient coupés du monde, sans autre source de subsistance. C’était une sacrée politique d’assurance-vie; et cela montre comment la pêche et les techniques de survivance pouvaient être transférées entre les clans de montagnards professionnels.
Maintenant, voilà l’énigme : la culture Matagi et leur langage viennent du peuple indigène Ainu … Et d’aussi loin que je puisse le dire, il n’y a pas de mots pour les insectes volants dans la langue Ainu qui sonne comme « tenkara ». Mais comme vous le voyez plus bas, quelque part sur le chemin, les Matagi ont récupéré le terme pour parler de pêche à la mouche…
Cette carte montre la répartition du nord au sud des Matagi à travers le Japon – Originellement d’Hokkaido, en passant par Aomori, Akita, Iwate, Yamagata, Niigata, and Nagano. Tous, à l’exception des deux derniers sont à l’intérieur de la région de Tōhoku (vous savez, cette région ou les gens ont entendu les Kijishi appeler la pêche à la mouche « tenkara-tsuri » …)
C’est à la frontière entre Niigata et Nagano que la famille Yamada a vécu depuis des générations (en dessous, une photo de Shigeo Yamada dans les années 1970, pêchant pour fournir les colonies montagnardes d’Akiyamago.
Inséré directement entre ce deux dernières préfectures (Niigata et Nagano), se tient le Mont Naeba. Sur ses pentes, on trouve un rassemblement d’une douzaine de hameaux connus collectivement comme Akiyamago (berceau d’un fameux modèle de mouche).
C’est là-bas qu’en 2017 nous avons rencontré Kazuyuki Yamada (Yamada-san), de la troisième génération de shokuryoshi, ET chasseur d’ours renommé dans la tradition Matagi. Le grand-père de Yamada-san se souvenait avoir entendu les Matagi et les Shokuryoshi avec lesquels il vivait appeler leur méthode de pêche à la mouche par le nom de « tenkara » …
#micdrop
Selon Yamada-san, les Matagi originaux qui ont émigré en descendant d’Akita ont enseigné directement la méthode du tenkara aux locaux d’Akiyamago – probablement d’aussi loin que trois ou quatre cents ans (par rapport à ce qu’il sait venant de l’histoire de sa propre famille). C’était probablement un retour de la part des chasseurs nomades pour s’être vu offrir des hébergements par les habitants d’Akiyamago (et d’autre colonies similaires où ils établissaient leurs résidences temporaires).
Actuellement, je suis en cours de recherche pour trouver exactement à quand remonte (et où) la preuve que ces mots pour les insectes volants, et leur utilisation pour « la pêche à la mouche » a commencé. Mais c’est juste une excroissance de l’histoire originale, et il est bien possible qu’il n’existe aucune information concrète.
D’un autre côté, il est intégralement faux de dire « personne ne sait d’où ce mot provient » – Il y a des gens encore en vie qui peuvent tracer des liens directs jusqu’à ceux qui ont adopté le vocable du dialecte Tōhoku pour désigner les mouches et la pêche à la mouche… Il y a probablement encore d’autres brins de l’histoire, et même une origine indépendante, pour y mettre encore de la couleur.
Vous pouvez regarder les histoires incroyables de Yamada-san dans la deuxième saison de Tenkara in Focus – y compris ses phénoménales lignes en crin de cheval, faites à la main, et ses mouches réalisées « sans étau ».
Mais le fait que vous et moi ayons entendu le mot « tenkara » est dû à Mr. Yuzo Sebata… Comment ?
La révélation de Sebata-san
Au début de la transition du tenkara d’une compétence survivaliste professionnelle de haute volée en un sport, Yamamoto Soseki (parfois appelé « le père du tenkara moderne ») a publié un grand nombre d’écrits qui ont propulsé ce sport dans le monde. De façon intéressante, bien qu’un pêcheur accompli, et voulant publier des livres, Yamamoto-san agissait principalement comme le porte-parole des compétences et du savoir-faire de son ami le Dr Sugimoto. La naissance du tenkara comme passe-temps peut donc être datée des années 1960-70 – accélérant au début des années 1980. Les écrits de Yamamoto Soseki furent vitaux pour ça.
C’est aussi dans les années 1980 que Yuzo Sebata inventa l’exploration hautement risquée, et incroyablement aventureuse appelée « genryu » – combinée avec le tenkara.
S’inspirant des Matagi et des Shokuryoshi (Sebata-san avait connu le père de Yamada-san – Shigeo Yamada – Shigeo est à droite de l’ours sur la photo des Matagi ci-dessus…), Sebata-san pouvait grimper, nager (comme vous pouvez le voir sur la photo de Minamiyama-san ci-dessous), se nourrir uniquement des ressources de la montagne, et camper à l’intérieur même des grottes et des anciens abris des Matagi pour des semaines, pour accéder aux plus vierges et reculées sources des torrents de montagne.
Ces sources de torrents sont appelées « genryu ».
Les histoires de ses aventures étaient populaires dans les magazines de l’époque – et à cause de ça, Sebata-san se prit à aider l’éditeur de « Tsuribito » (le pêcheur) pour clore un débat. Les articles décrivant les formes de pêche à la mouche sans moulinet que Yamamoto Soseki avait commencé à promouvoir étaient parfois appelées « pêche à la mouche » (kebari-tsuri), et d’autre fois tenkara ou tenkara-tsuri. Bien que parfaitement naturel d’un point de vue de la pêche avec les « kebari » (mot japonais pour les mouches artificielles), cela entrainait la confusion chez les lecteurs – qui étaient également en contact avec la pêche à la mouche traditionnelle « de l’ouest ».
De par son statut reconnu (et probablement sa personnalité forte et charismatique …), Sebata-san fut consulté pour son avis sur la question. Sa réponse fut que les techniques sans moulinet qui venaient de la tradition Shokuryoshi devaient être appelées tenkara – et les techniques de canne et moulinet devaient être appelées « pêche à la mouche ».
Et c’est ainsi depuis lors !
La première génération après Soseki
La première vague de pêcheurs éminents qui ont repris le flambeau et poussé ce sport vers l’avant comprenait déjà des gens comme le Dr Ishigaki (qui avait été chargé de présenter une série documentaire télévisée sur un panel de maîtres dans les années 1980). Ce rôle de présentateur télé, ajouté aux livres et articles qu’il avait déjà rédigés, ont installés Ishigaki-sensei comme une autorité évidente – le plaçant bien évidemment dans le rôle de l’ambassadeur « non officiel » du tenkara. Le titre de « sensei » est ajouté, naturellement, parce qu’il est professeur d’université à l’Institut de Technologie Aichi (ce n’est pas une tentative piteuse de « japoniser » l’ensemble et d’en faire un truc de magie vaudou, ok ?).
Plusieurs autres figures du tenkara sont apparues dans les médias japonais de l’époque (souvent accompagnées du Dr Ishigaki dans une série TV appelée « Weekly Sunday fishing ». Un immense remerciement à David Walker pour ses recherches à ce sujet. Plus d’informations trouvées par David peuvent être trouvées ici : https://discourse.10colorstenkara.com/t/dr-ishigakis-weekly-sunday-fishing-video-series/32.
Ces personnages comprenaient Hiromichi Fuji, Masami Sakakibara, Sebata-san, Keiyū Takekabu et Katsutoshi Amano. Naturellement, avec les années, les préférences et les expériences de tous ces pratiquants se développèrent dans des directions sensiblement différentes. Selon que les styles caractéristiques de chacun prenaient forme, ils se mirent à former des camps sensiblement différents.
Par exemple, Masami Sakakibara commença à utiliser des level lines (lignes parallèles) – alors que Hiromichi Fuji ne reconnaissait que les « furled lines » (lignes de crins roulés) comme vrai tenkara. Si vous voulez aller plus loin sur les différentes lignes de tenkara, vous pouvez en avoir un aperçu complet ici : https://www.discovertenkara.com/ultimate_guide_to_tenkara_lines/.
Ce développement de différents « systèmes solaires » autour de personnages spécifiques du « tenkaraverse » (univers du tenkara) est bien entendu incroyablement complexe, et probablement impossible à décrire complètement. Qu’il suffise de savoir que (comme pour chaque activité qui passionne ses pratiquants), il y a différentes écoles… MAIS, chaque école au Japon à une relation très explicitement marquée avec ce que les bons vieux Shokuryoshi faisaient pour ramener de la nourriture à leurs familles. C’est très loin de « Ressortez n’importe quoi d’ancien, et vous pouvez l’appeler tenkara » …
A l’intérieur de cette génération, il y avait une avant-garde de pêcheurs ultra-doués, qui sont devenus des pratiquants brillants techniquement. Surnommés les « acrobates du tenkara » – pour ne citer que trois d’entre eux, les membres proéminents étaient Yoshiyuki Mushu, Kazuo Fujiwara et Masami Sakakibara. Chacun d’entre eux avait des compétences d’un autre monde qui les mettaient à part. Bien que Sakakibara-san (Tenkara-no-Oni, le démon du tenkara) ait pris ses distances avec ce groupe, Fujiwara-san et Mushu-san continuent de se voir, et de comparer leurs notes lors de différents rassemblements.
Changeant encore de direction, vous avez les gens qui ont suivi le chemin de Sebata-san dans l’exploration des « genryu » – comme Keiichi Okushi, Keiichi Ito, Jun Maeda et d’autres. Vous pouvez en apprendre plus sur les trois principaux types de rivières (Honryu, keiryu et genryu) qui sont visées par la pêche à la mouche et le tenkara ici : https://www.discovertenkara.com/whats-the-link-between-organised-violence-and-japa/
Sachez simplement qu’un vrai torrent “genryu » est de ceux qu’on ne peut atteindre qu’après une longue et rude randonnée – et qu’il est très éloigné de la route la plus proche.
Pour les passionnés de genryu, la pêche n’est en fait qu’une petite partie de l’expérience. La capacité à randonner, escalader, dormir à la dure, nager avec un sac à dos plein, traverser des torrents furieux en utilisant des cordes, survivre grâce au milieu naturel représente 90% de l’expérience. En fait, en développant toutes les autres compétences, vous « gagnez » le privilège de lancer votre mouche dans des eaux où les poissons sont vierges de toute pression de pêche.
Ainsi, les poissons sont un peu moins regardant sur la manière exacte dont vous pêchez – mais vous devez avoir d’excellentes compétence en survie, en connaissance du milieu, et être prêt à en baver pour gagner le droit de lancer sur eux. Keiichi Okushi raconte quelques trips genryu sur le site d’Adam Trahan – et il a été assez gentil pour écrire une série sur la philosophie et la culture du genryu ici aussi : https://www.discovertenkara.com/keiichigenryuaddict/
La seconde génération
Maintenant, nous en sommes arrivés au moment où de talentueux pêcheurs ont étudié avec l’une ou plusieurs des figures talentueuses de la première génération « post-Soseki ». Bien entendu, les frontières ne peuvent pas être clairement établies – Mais le niveau de compétences et la profondeur du savoir de pêcheurs comme Kazumi Saigo et Kazunari Kimura sont ahurissantes. Il doit y avoir encore beaucoup de pêcheurs, en dessous du radar, avec d’autres capacités incroyables à partager si nous sommes assez chanceux pour les découvrir. Bien sûr, à travers Tenkara in Focus, vous avez déjà la chance de voir les techniques et l’approche profondément pensées de Kazuo Kurahashi et de Go Ishii, pour n’en nommer que deux.
En même temps, Il reste encore quelques maîtres du tenkara qui ont vécu la vie de Shokuryoshi professionnels. Ils ne sont pas tous morts, comme il a souvent été dit. Certains continuent aujourd’hui, au moins pour une partie de leurs revenus – ce qui est tout simplement incroyable. Et vous n’avez qu’à regarder le savoir-faire d’Hirata-san pour augmenter le pourcentage de ferrages réussis sur les présentations amont (en contrôlant l’angle de sa ligne de crins de cheval) pour comprendre combien cet authentique savoir-faire professionnel est important.
Regardez ici pour assister à un cours de Hirata-san dans la saison 2 de Tenkara in Focus où il explique ce secret, et bien d’autres…
En dehors du Japon : une nouvelle galaxie dans le Tenkaraverse
En 2009, Daniel Galhardo créa quelque chose de remarquable. Sa compagnie (Tenkara USA) fut la première à fabriquer et distribuer avec succès des cannes de tenkara et des informations en dehors du Japon sur une large échelle. En parallèle, Chris Stewart (qui avait accompagné Daniel dans ses recherches au Japon) monta TenkaraBum dans le but de distribuer des cannes de tenkara faites au Japon dans l’Ouest. Le génie était sorti de la lampe, et se répandit aux USA et au dehors. D’autres compagnies ont suivi, et le monde y gagna une industrie du tenkara, ce qui provoqua un regain d’intérêt au Japon. Un bel effet boomerang.
L’extension rapide à l’extérieur du berceau du tenkara reçu l’important support et l’accompagnement du Dr Hisao Ishigaki. Comme il l’explique dans l’épisode 1 de la saison 1 de Tenkara in Focus, le Dr Ishigaki est en mission pour convertir les gens au plaisir du tenkara (principalement par rapport aux autres pratiques de pêche au Japon) En devenant le mentor de Daniel Galhardo, leur collaboration laissa la place à un message sans barrières, et une philosophie minimaliste, avec « une seule mouche » se répandit rapidement.
Faire tomber les barrières est parfait pour encourager les débutants. C’est un excellent choix pour une compagnie qui amène un ancien – mais peu familier et donc inquiétant- concept à une audience sceptique au sujet de la pêche à la mouche. C’est aussi le meilleur moyen d’encourager une audience de non-pêcheurs à essayer. Le « camp Ishigaki » du tenkara répandit rapidement ses idées.
Grâce à cette rapide globalisation et un éveil de la curiosité, il y a maintenant de la place pour un site comme le nôtre pour partager les idées sur les prochains pas après votre première « conversion » au tenkara. Nous intervenons pour vous permettre d’être capable de combler les blancs sur la carte du tenkara, entourant les plus connus « Galhardo-Ishigaki » (et cette page en est l’introduction). J’espère que cela va vous permettre de profiter à fond de votre expérience, et de vos opportunités tant au bord de l’eau que derrière un étau de montage.
Pour vous donner quelques indices sur ce qui vous attends maintenant, parlons des cannes de tenkara (et ce dont besoin de savoir).
Cannes de Tenkara
Au début – et cela vaut aussi pour une très grande partie de l’histoire du tenkara – une canne de tenkara était composée d’une unique pièce de bambou. La tige creuse, les puissantes fibres de cellulose, et une forme de fuseau naturelle en faisait un incroyable matériau brut pour tout type de canne à pêche. Bien sûr, il poussait de multiples espèces différentes de bambous dans les régions montagneuses du Japon. Vous auriez été idiots de ne pas utiliser leur potentiel. NB : N’envisagez pas d’acheter une canne avant d’avoir lu et vérifié notre Guide des cannes de tenkara.
Nous avons la chance d’avoir une incroyable image d’une canne historique – possédée par Shinaemon Toyama ( regardez au second paragraphe, sous le deuxième ensemble de mouches ici : http://www.hi-ho.ne.jp/amago/b-streams/flytying/tenkara.html); un shokuryoshi et guide de montagne du Diplomate britannique Ernest Satow qui décrivit le style tenkara dans son journal dans les années 1800 au Japon. Dans le DVD volume 3 de “Discovering tenkara”, Shōichi Saitō décrit comment les shokuryoshi de son village escaladaient les montagnes et descendaient les vallées en transportant leur canne en bambou d’une seule pièce, et leurs paniers de poissons, les apportant à sécher pour les villageois, en tant que nourriture.
De la même manière, Yamada-san à Akiyamago nous montra les cannes de son père et de son oncle. C’était clairement des outils à usage professionnel, pour des shokuryoshi expérimentés. Un élément intéressant était l’utilisation d’une poignée en bois séparée, et assez lourde, (d’environ un mètre de long) qu’ils utilisaient pour faire contrepoids à la longue et lourde canne de bambou (qui était sinon d’une pièce). Ces poignées étaient faites de telle manière que chacune des cannes que son père cachait dans divers endroits sur le chemin de ses spots de pêche pouvait s’y emboîter. De cette façon, il avait toujours une canne de rechange à portée en cas de casse.
Ces cannes longues, puissantes, (et assez raides) étaient utilisées pour amener le poisson au rivage assez vite pour être préparé, vidé, emballé dans des feuilles de bambou, et rangé dans un panier. Le “Yaki garashi” était un moyen de préservation standard que la famille de Yamada-san utilisait – dans lequel les poissons sont séchés sur des brochettes, placées dos à la chaleur principale d’un feu de charbon. Ceci ne cuisait ni ne fumait le poisson, mais les séchait suffisamment pour les empêcher de tourner et de se gâter durant un long hiver de montagne.
Les shokuryoshi plus modernes et leurs descendants qui attrapent du poisson pour se nourrir continuent à préférer des cannes très longues et très raides pour leur tenkara pour les mêmes raisons : amener rapidement, sans jouer, le poisson qu’ils vont manger. Ces cannes fonctionnent aussi très bien avec une ligne à six brins de crins de cheval mouillée, qui pèse lourd à lancer. Gamakatsu est célèbre pour produire ce type de cannes – et cette qualité s’accompagne d’un prix assez élevé (dans les 500 à 600$).
Les cannes modernes, en graphite, sont maintenant intelligemment créées télescopiques (généralement en 8 ou 9 sections) – ce qui les rends incroyablement transportable. Un très bon choix pour un style de pêche hautement mobile, qui peut être combiné avec de la grande randonnée et même du camping.
De façon intéressante, les pêcheurs les plus pointus de tenkara en tant que loisir (et qui pratiquent le catch and release pour protéger les précieux stocks de poissons sauvages), ont très nettement évolué vers des cannes beaucoup plus flexibles, qui sont capables de lancer des lignes parallèles extrêmement fines. La popularité de la pêche au Japon a rendu sa pratique extrêmement technique dans les rivières qui sont les plus facilement accessibles. Donc, en réponse, les tactiques et le matériel ont évolué pour suivre le rythme.
Il n’y a qu’un petit nombre d’endroits ou l’exquise qualité japonaise des fibres de carbone et des toiles de résine peut être façonnée de façon experte, et « grillée » pour produire des blanks de la meilleure qualité. Ce petit nombre de fabricants répond à une demande spécifique des principales compagnies au Japon pour produire des cannes de tenkara (et d’autres techniques) d’une incomparable qualité. Nous sommes extrêmement chanceux que nos propres cannes tenkara Karasu soient produites de cette manière par les meilleurs fabricants du Japon.
Il est important de comprendre que chaque canne est toujours un compromis délicat entre la raideur, la légèreté, la force, la longueur, l’équilibre, et la « récupération » (ou comment la canne s’arrête d’onduler après que vous ayez fini le mouvement de lancer). Il est extrêmement difficile de produire une canne avec de très bonnes performances de lancer qui soit :
- Plus longue qu’une canne à mouche standard
- Capable d’être chargée avec des lignes BEAUCOUP plus légères
- Qui ne pique pas du nez – même sans avoir un moulinet installé.
Aujourd’hui, du moment que vous savez ce que vous cherchez ( et voici un guide gratuit si vous ne le savez pas encore : https://www.discovertenkara.com/blog/blog-19/), il est raisonnablement difficile d’acheter une canne de tenkara vraiment nulle. Après tout, c’est l’affaire de faire correspondre votre budget et vos préférences, comme pour tout.
Wazao
Peut-être le plus fascinant développement actuel du tenkara, le « wazao » (bambou entier laqué à l’urushi) Cette méthode de fabrication de cannes est très ancienne au Japon. A l’origine, ce type de canne fameux aurait été très au-dessus des moyens d’un shokuryoshi, et réservée à l’élite des membres de la société. Mais aujourd’hui, un fabricant de wazao très compétent, Masayuki Yamano (Yamano-san) s’est intéressé au tenkara aussi bien qu’à une grande variété de pêches pour lesquelles il fabrique des cannes.
En comprenant les techniques du tenkara, il est devenu capable de produire des cannes de wazao somptueuses, avec exactement les bonnes caractéristiques pour le tenkara. Cette application contemporaine de la tradition ancestrale est un moyen fantastique de garder vivants et pertinents la pêche à la mouche et l’artisanat traditionnel.
Épuisettes Tenkara
Il existe un type d’épuisette japonais (souvent avec un arceau incliné par rapport à la poignée) qui est maintenant associé au tenkara. Ces épuisettes sont appelées « tamo » et ne sont pas à proprement parler un aspect du tenkara traditionnel. Elles ont été importées récemment d’un prestigieux style de pêche « keiryu » pour une espèce nommée « ayu » (Plecoglossus altivelis). Les shokuryoshi, de toute manière, n’en auraient pas eu l’usage, ils auraient immédiatement disposé du poisson sans besoin d’un tamo…
Pour la pêche de l’ayu, on utilise des cannes très longues (8 à 10 mètres de long), avec un ayu vivant, et un trainard d’hameçons triples. Le poisson vivant provoque la réponse territoriale d’un autre ayu dans la rivière, lequel se fait piquer sur les triples qui traînent. Les deux poissons sont alors lancés dans l’épuisette ou “tamo” qui est portée à la ceinture du pêcheur. L’angle formé par l’arceau de l’épuisette la fait agir comme un panier, prêt à recevoir le poisson, même si vous n’avez pas eu le temps de sortir l’épuisette de votre ceinture pour saisir le poisson.
La pêche de l’ayu est clivante – avec des fans inconditionnels et des gens qui la détestent à un niveau équivalent. Mais le tamo est effectivement un bon outil qui peut être très utile pour un catch and release efficace au tenkara.
Le tamo traditionnel est fait après la sélection de la branche parfaite d’une espèce compatible (souvent du pin, au Japon, bien que le « tamo » à proprement parler soit une espèce de frêne japonais). Les branches doivent avoir une tige principale épaisse qui agit comme une poignée – et deux branches latérales qui partent à l’opposé l’une de l’autre par rapport à la tige centrale. Couper et poncer la tige centrale qui servira de poignée permettra alors de courber les deux branches latérales, et de les passer à la vapeur pour former l’arceau de l’épuisette, avant d’être mis de côté pour le séchage. Le séchage permet au bois de ne pas éclater dans les étapes suivantes. Relier les deux extrémités de l’arceau entre-elles complète la forme du cadre du tamo, et le rend prêt pour la finition et les décorations. Traditionnellement, les tamo sont finis avec plusieurs couches de laque d’urushi. Parfois, des fragments de nacre de coquillages sont introduits entre les laquages successifs pour créer un effet pailleté et une variété de finitions peut être ajoutée pour augmenter la beauté naturelle du bois. Le filet est noué autour de l’arceau, ajusté par un système précis de ligatures, ce qui évite d’avoir à le créer sur le cadre lui-même.
Des bois de cerf sont régulièrement utilisés pour les poignées de tamo – parce que les cerfs sont de bons nageurs, et c’est un porte-bonheur de choix qui aide à rester en vie pendant les traversées en wading des puissantes rivières japonaises.
Mouches Tenkara
En japonais, « ke » signifie fourrure ou plume. Hari signifie aiguille, ou, avec une légère modification du caractère kanji, signifie hameçon (qui étaient faits à partir d’aiguilles à coudre courbées au feu par le passé). Quand les mots qui commencent par le son « h » sont liés à la fin d’un autre mot, il est plus aisé de prononcer un « b » qu’un « h ». C’est pour cela que « hari » devient « bari » dans le mot « kebari ». Vous pouvez regarder ça de haut en bas sur le guide des mouches tenkara . Mais voici une rapide introduction pour vous permettre d’avancer:
Une traduction littérale et « mot à mot » de kebari serait « hameçon emplumé » – mais, bien entendu, sa véritable signification est « mouche artificielle ».
Il y a beaucoup de différents types de mouches au Japon – bien que la grande majorité soit designées comme des mouches noyées (en d’autres termes, PAS utilisées comme des mouches sèches flottant sur l’eau). Le pêcheur contrôle au contraire la profondeur de pêche de la mouche par l’angle et la position du scion et de la ligne après le lancer. Ainsi, même les mouches noyées aux hackles raides peuvent être pêchées sur la surface, dans la pellicule, ou sous la surface suivant ce que vous faites avec votre ligne.
Malgré leur apparence particulière, les mouches aux hackles inversés (sakasa kebari – « sakasa » signifiant « inversé »), ces mouches iconiques se sont révélées ne représenter qu’un petit quart de tous les types de mouches dans une enquête réalisée par le chercheur et artiste Yoshikazu Fujioka.
Ce n’est pas que chaque village ou région n’a qu’un type particulier de mouche que chaque pêcheur de la région utiliserait. Vous pouvez parfois repérer des similarités très importantes (ou même des modèles facilement identifiables) qui se sont passées de maîtres à élèves – mais il y a toujours un grand panel de variations locales. La merveilleuse collection de mouches de Fujioka-san est classée par rapport à l’emplacement où il a trouvé chaque exemplaire. Ceci nous donne une opportunité de relier le design d’une mouche aux conditions des rivières où elles étaient pêchées. Il est important de prendre en compte que Fujioka-san ne dit pas que “cette mouche est la seule que tout le monde utilise dans tel village”. Mais plutôt “ voici un modèle de mouche. Je l’ai trouvé dans telle partie du Japon”.
Non seulement ça, mais il est vraiment inhabituel de trouver des pêcheurs de tenkara qui ne montent et ne pêchent qu’avec un seul type de mouche. Il y en a bien sûr quelques exemples – et c’est une bonne illustration de l’importance de vos compétences de pêcheur lorsqu’on parle de n’importe quel type de pêche à la mouche. C’était probablement beaucoup plus répandu parmi les shokuryoshi historiques qui pêchaient des rivières quasiment vierges (et où prendre et tuer une centaine d’iwana par jour était très commun). Une fois qu’une méthode efficace, qui correspondait aux conditions d’une rivière particulière et des préférences de ses poissons était trouvée, une mouche qui fonctionnait bien pouvait être mise en place.
A partir du moment où un type de mouche ressemble assez à de la « nourriture » pour un poisson, les pêcheurs de tenkara (anciens et modernes) se concentrent plus sur comment les matériaux de la mouche aident le pêcheur à la faire fonctionner correctement.
Un exemple brillant de cet état d’esprit est Yamada-san qui, lorsqu’on lui demande pourquoi il utilise du herl de paon sur le corps de ses mouches, répond « parce que ça absorbe l’eau efficacement, et donc ça permet de mieux tourner la mouche en l’air et de lancer plus loin ». Un autre bon exemple est Masami Sakakibara qui monte les hackles de coq avec le côté pâle vers l’œillet de l’hameçon. De cette manière, lorsque le bas de lignées sous légère tension, et que la mouche a coulé, le côté clair de la plume fait face au pêcheur, et est alors nettement visible. Lorsque ce disque pâle disparait, vous pouvez ferrer!
L’utilisation de la sous-face claire du hackle comme « indicateur de touche » en lieu et place de l’imitation d’un insecte particulier est une description parfaite de la différence du design d’une mouche tenkara par rapport à “l’approche imitative” des mouches montées dans « l’Ouest »
Je pense que ce mode « fonctionnel » de conception des kebari – et combien ces designs s’accommodent parfaitement des différentes présentations – est un important élément du plaisir du tenkara pour moi. C’est aussi une bonne raison pour introduire ces méthodes de présentation.
Pêcher Tenkara
La façon dont chaque méthode de présentation peut être choisie pour s’accorder aux différentes conditions (et comment alors adapter le design de votre mouche à cette méthode) me demanderai un livre entier. MAIS une introduction rapide à quelques présentations essentielles du tenkara vous aidera à commencer à ressentir les choses. Vous pourrez également trouver une tonne d’informations dans notre série de leçons par e-mail (Bientôt en français !)
En tout premier lieu – ne négligez jamais le bon vieux « lancer mouche en premier » (où seule la mouche touche l’eau) et une dérive inerte de trois à six secondes. C’est une tactique incroyablement efficace – particulièrement quand vous savez comment vous déplacer et couvrir une nouvelle zone à chaque fois. Vous pouvez également apprendre quelques astuces vitales sur cette page également : https://www.discovertenkara.com/how-to-become-an-expert-in-japanese-tenkara-tactics-part-one/
Ancrage ou « tome-zuri » – c’est là que les hackles raides entrent vraiment en action. Vous pouvez les utiliser comme de mini grappins qui se prendraient dans chaque micro-courant qui s’éloigneraient de vous. Ainsi, vous pouvez garder en place, statique et vulnérable, votre mouche, jusqu’à ce qu’un poisson se dise « oh, ok, je peux aussi bien la manger ».
Slotting (Pistage ou traçage de route)– Je ne sais pas s’il existe un nom pour cela en japonais, mais c’est très utilisé. Dans les puissantes rivières du Japon, de grandes bandes de courant sont trop rapides pour faire des dérives inertes efficaces. C’est une grande perte, parce qu’il y a souvent des zones de courant moins rapide près du fond de la rivière sous ces courants de surface rapides.
C’est là que les poissons peuvent se tenir, et attendre que le courant leur amène de la nourriture. Une solution est de suivre le chemin des compétiteurs et d’utiliser des mouches lestées pour perforer la surface de l’eau et les courants les plus vifs. Une autre option est de pêcher vers l’aval, et juste ralentir la course de votre mouche un tout petit peu en dessous de la vitesse réelle d’une dérive inerte. Le bon jour, ça peut se révéler très payant…
Yokobiki (tirée latérale). Celle-là est excellente pour les truites et les ombles, et donne parfois du sale sur les ombres européens… Vous pouvez commencer à comprendre à quoi servent les hackles souples et mobiles…
Vous pourrez trouver encore beaucoup d’autres informations sur les tactiques de présentation (comment les choisir et les adapter à une mouche particulière) dans le livre « How to Fool Fish with Simple Flies » (Actuellement en anglais, désolé!)
Donc, entre ça et nos contenus écrits et vidéos sur ce site, disponibles dans une large gamme de produits d’information, j’espère que cette page de présentation vous donnera matière à réflexions. Si vous y avez appris quoi que ce soit d’utile, alors, utilisez les boutons de réseaux sociaux pour que vos amis puissent en bénéficier aussi.
Paul